LE CALENDRIER
HÉBRAÏQUE
GLOSSAIRE |
![]() ![]() Fêtes Juives Roch-Hachana Kippour Souccot Hochaana Rabba Chemini 'Atseret Sim'hat Torah 'Hanouca Tou Bichevat Pourim Pourim Chouhane Pessa'h Yom HaAtsmaout Pessa'h Chéni Lag Baomer Yom Yérouchalaïm Chavou'ot Tou Beav Jeûnes Jeûnes Jeûne de Guédalia Jeûne du 10 Tévet Jeûne d'Esther Jeûne des premiers-nés Jeûne du 17 Tamouz Jeûne du 9 Av Chabbatot particuliers Chabbat Ch. Chekalim Ch. Zakhor Ch. Para Ch. Ha'hodech Ch. Hagadol Ch. Techouva Ch. Berèchit Ch. Chira Ch. Kala Ch. 'Hazon Ch. Na'hamou Ch. Mevarkhim Principe du calendrier luni-solaire Calendrier luni-solaire Année juive Année commune Année embolismique Année solaire Unités de temps Mois de l'année Semaine Jour Heure Minute, seconde Helek Notions spécifiques au calendrier Roch-Hodech Molad Tékoufa Type de l'année Série Cycles Cycle lunaire Cycle solaire Chemita Yovel Divers Birkat Halevana Birkat Ha'hama Compte du Omer Guéchamime Tikoune Hatal Paracha Haphtara Evénements de la vie Naissance Décès Bar-Mitsva Correspondance civile-hébraïque Fêtes Juives 1er et 2 Tichri 2 jours chômés, en Diaspora et en Israël. Nouvel an du calendrier hébraïque. Appelé également : Yom Haddin, jour du jugement. Ces deux jours sont marqués par les
sonneries du Choffar, corne de bélier
rappelant le sacrifice d'Isaac.
Toute l'humanité passe en jugement devant
D. à Roch-Hachana. (Lévitique
XXIII, 24,25; Nombres XXIX, 1-6) ![]() 10 Tichri 1 jour chômé. Journée la plus solennelle de l'année juive. La Thora qualifie ce jour de Chabbat Chabbaton, Chabbat double. ![]() Du 15 au 21 Tichri, 7 jours En Diaspora, les 2 premiers jours appelés Yom Tov, sont
chômés. Le dernier jour, 21 Tichri, est appelé Hocha'ana Rabba. Troisième fête de pèlerinage, Souccot est appelée
également Hag Haassif, fête de lengrangement. ![]() 21 Tichri Le septième jour de Souccot (demi-fête). Empreint d'une gravité particulière, ce jour représente le terme ultime du jugement qui, prononcé à Roch-Hachana et scellé à Kippour, devient alors exécutoire. La cérémonie de la 'Arava, des feuilles de saule, marque le jour de Hocha'ana Rabba. ![]() 22 et 23 Tichri 2 jours chômés en Diaspora. Le 22 Tichri seulement en Erets Israël Cette fête suit immédiatement celle de Hocha'ana Rabba
et clôt la série des trois fêtes de pèlerinage.
Elle constitue une fête à part entière. On récite
ce jour la prière de la pluie. ![]() 23 Tichri 1 jour chômé en Diaspora, correspondant au 2ème jour de Chemini Atseret. En Erets Israël, ce jour coïncide avec Chemini 'Atseret, le 22 Tichri ; le 23 Tichri est alors un jour profane. A Simhat Thora, on achève le cycle annuel de la lecture de la Thora et on introduit une nouvelle lecture. ![]() 8 jours à partir du 25 Kislev, non chômés. Purification et inauguration du Temple reconquis par les Hasmonéens, après sa profanation par les Grecs (165 av.) On allume la 'Hanoukia (chandelier à 8 branches) à la tombée de la nuit pendant ces huit jours, en souvenir du miracle de la fiole d'huile consacrée, suffisante pour servir un soir et qui se renouvela huit jours durant. (Talmud Chabbat 21b, Choul'han 'Aroukh) ![]() 15 Chevat Nouvel an des arbres appelé Roch-Hachana Laïlanot. ![]() 14 Adar (Adar II si l'année est embolismique) Victoire sur Haman qui projetait d'anéantir le peuple juif (Perse, 450 av.). Nous célébrons Pourim par la lecture de la Méguila ( livre d'Esther ) et par différentes manifestations de joie comme l'envoi de cadeaux aux amis et aux pauvres, la lecture du passage de la Torah relatif à la guerre contre 'Amalek, et l'organisation d'un festin. (Livre d'Esther IX, 20-23; Talmud Meguila; Choul'han 'Aroukh) ![]() 15 Adar (Adar II si l'année est embolismique) Pourim est célébré le 15 Adar et non pas le 14 dans les villes entourées de murailles datant de l'époque où eurent lieu ces événements, comme cest le cas pour Jérusalem. (Livre d'Esther IX, 18) ![]() Du 15 au 22 Nissan, 8 jours En Diaspora, les 2 premiers et derniers jours appelés Yom Tov, sont chômés. les 4 jours intermédiaires de demi-fête sont appelés 'Hol Hamoed. En Israël, cette fête ne dure que 7 jours dont seuls le premier et le dernier sont chômés. Pâque. Première fête de pèlerinage, Pessah est appelée également 'Hag Hamatsot, fête des pains azymes ou 'Hag Haaviv, fête du printemps. Cette fête représente le début d'une ère nouvelle pour les Hébreux affranchis de l'esclavage égyptien. On ne consomme ni ne possède aucun aliment à base de levain. (Exode XII, 2-49; XIII, 3-8, etc. Talmud Pessa'him, Choul'han 'Aroukh) Pessah ne tombe jamais un lundi, un mercredi ou un vendredi. ![]() 5 Iyar Anniversaire de l'indépendance de l'État d'Israël. Vendredi 15 mai 1948 - 5 Iyar 5708 ![]() 14 Iyar. Cest un second Pessa'h. Appelé également Pessa'h Katane. La Torah a prévu un jour particulier, un mois après Pessa'h, pour ceux qui se trouvaient impurs pendant la fête et ne pouvaient approcher le Temple pour présenter le sacrifice pascal. Il est d'usage de consommer ce jour, un peu de pain azyme. (Nombre IX,11) L'anniversaire du décès de Rabbi Méïr Baal Hanes est commémoré le jour de Pessa'h Chéni dans certaines communautés Sepharades. ![]() 18 Iyar 33 ème jour du Omer Anniversaire du décès de célèbre Rabbi Chimeon Barre Yo'haï, auteur du Zohar, livre fondamental de la Kabbale. (1er siècle). D'autre part, l'épidémie qui décima les élèves de Rabbi Akiba (1er siècle) prit fin ce jour . (Talmud Yebamot 62b) ![]() 28 Iyar Anniversaire de la libération de Jérusalem ( 7 juin 1967) ![]() 6 et 7 Sivan 2 jours chômés en Diaspora. Un seul jour en Erets Israël, le 6 Sivan. Pentecôte. Deuxième fête de pèlerinage. Cette fête est également appelée 'Hag Hakatsir, fête de la moisson, ou Yom Habikourim, jour des prémices. Chavou'ot a lieu sept semaines entières après le premier jour de Pessa'h. C'est le don de la Torah aux enfants d'Israël sur le mont Sinaï, le troisième mois après la sortie d'Égypte, en l'année 2448 de la Création ( - 1314 avant l'ère vulgaire). (Ex. XXIII,16; XXXIV, 22; Lév. XXIII, 9-21; Nomb. XXVIII, 26-31; Deut. XVI, 9-16) ![]() 15 Av Fin des quarantes années de pérégrination des enfants d'Israël dans le désert du Sinaï, après leur sortie d'Égypte. D'autre part, ce jour est marqué par de nombreux événements heureux relatés dans les livres des prophètes. (Talmud Ta'anit 30b) ![]() Jeûnes D'une manière générale, tous les jeûnes commencent au lever du jour et se terminent à la tombée de la nuit, sauf ceux de Yom Kippour et du 9 Av. Ces 2 derniers durent 25 heures, du coucher du soleil la veille, à la tombée de la nuit. Aucun jeûne ne peut avoir lieu un Chabbat. Lorsque la date d'un jeûne est prévue selon le calendrier un Chabbat, le jeûne est reporté au lendemain, c'est-à-dire, dimanche. Si ce dimanche est un jour de fête, comme par exemple Pourim ou Pessa'h, le jeûne est avancé à jeudi. Quant au jeûne de Yom Kippour il reste maintenu un Chabbat. ![]() 3 Tichri (ou 4 Tichri si c'est un Chabbat) Appelé aussi Tsom Hachévi'i, Jeûne du septième (mois). Anniversaire de l'assassinat de Guélalia, pieux gouverneur de La Judée occupée, après la destruction du premier Temple. Cet acte fut suivi de nouvelles déportations en 580 avant l'ère vulgaire. (Zacharie VII,5; VIII,19; II Rois XXV,23-25; Jérémie XLI, 1-2) ![]() Appelé aussi Tsom Ha'assiri, Jeûne du dixième (mois). Rappelle le début du siège de Jérusalem trois années avant la destruction du premier Temple par Nabuchodonosor en 586 av. (II Rois XXV, 1-7; 'Obadia I, 11,14; Psaumes CXXXVII, 7; Lamentations IV, 21,22) ![]() 13 Adar (Adar II si l'année est embolismique) Rappel le jeûne de trois jours que les Juifs de Perse observèrent à la demande d'Esther, avant d'être délivrés de la menace d'extermination qui pesait sur eux. (Livre d'Esther IV, 16; Rambam Hilkhot Méguila) ![]() 14 Nissan Ce jeûne, institué la veille de Pessa'h, concerne uniquement les premiers-nés mâles. Ceci rappelle le décret de Pharaon à leur égard, ainsi que les souffrances qu'il a fait endurer au peuple d'Israël. (Exode I, 22) ![]() 17 Tamouz Appelé aussi Tsom Harévi'i, Jeûne du quatrième (mois). Premières brèches dans la muraille de Jérusalem lors des sièges de la ville par Nabuchodonosor en 586 av. et du second Temple par Titus six siècles plus tard. (Jérémie XXXIX, 2; LII, 6-7; Talmud Ta'anit 26a) ![]() 9 Av appelé communément Tich'a Béav. Appelé aussi Tsom Ha'hamichi, Jeûne du cinquième (mois). Anniversaire de la destruction du premier Temple par Nabuchodonosor en -586 et du second Temple par Titus en 68 de l'ère vulgaire. De grands malheurs se produisirent le jour du 9 Av sur le peuple d'Israël, comme l'expulsion des Juifs d'Espagne ou de nombreuses catastrophes. Ce jour sera transformé en jour d'allégresse lorsque arrivera le Messie Libérateur. (Jérémie XXVI, 2; Talmud Ta'anit 29a) ![]() Chabbatot particuliers Le Chabbat est le principe fondamental de la Thora. C'est un rendez-vous hebdomadaire du Juif avec son Créateur. Le Chabbat est l'origine du temps à consacrer; en effet, il est la première période de temps où le Créateur "chôme" et confie à l'homme une nature stabilisée et une Création à mener à terme. C'est la journée origine de l'Histoire humaine dans notre monde qui attend sa Rédemption. (Genèse II, 1-3) ![]() Chabbat des sicles. Précède Roch-'Hodech Adar (ou Adar II si l'année est embolismique), ou Roch-'Hodech Adar lui-même s'il tombe un Chabbat. Ce Chabbat rappelle le demi-sicle que chaque membre de la communauté d'Israël apportait comme contribution au budget de fonctionnement du Michkan (Tente d'assignation) puis plus tard, à lentretien du Temple. La collecte s'effectuait tout le mois d'Adar. (Exode XXX, 11,16) ![]() Chabbat du souvenir. Ce Chabbat précède la fête de Pourim. A l'approche de Pourim, nous nous souvenons des méfaits et la cruauté d'Amalek à l'égard de nos ancêtres durant leur pérégrination dans le désert. (Deut. XXV, 17) ![]() Chabbat de la vache (rousse). Précède le Chabbat Ha'hodech. A l'approche du 14 Nissan, jour du sacrifice pascale, on lit le passage de la Torah relatif aux lois de la vache rousse rappelant ainsi l'obligation de se purifier de l'impureté causée au contact d'un mort pour pouvoir participer au sacrifice pascal qui était pratiqué dans le Temple. (Nombres XX, 1-22) ![]() Chabbat du mois. Précède Roch-'Hodech Nissan, ou Roch'Hodech Nissan lui-même si celui-ci tombe un Chabbat. Cette lecture traite de la manière d'organiser les mois de l'année. Elle annonce le mois de Nissan que la Torah désigne comme le premier d'entre eux. (Exode XII, 2) ![]() Le grand Chabbat. Le Chabbat qui précède Pessa'h nous invite à nous préparer à la célébration de la fête. Nos ancêtres en Égypte devaient choisir, dans chaque famille, un agneau destiné à être immolé quelques jours plus tard, le 14 Nissan. (Exode XII, 3) ![]() Chabbat du retour (vers D.). Situé entre Roch-Hachana et Yom Kippour, ce Chabbat nous invite au repentir à l'approche du grand jour. Ce Chabbat est aussi appelé Chabbat Chouva (Chabbat du retour) du nom de la Haphtara lue ce jour. ![]() Chabbat du commencement. Premier Chabbat après Sim'hat-Torah, on y entame une nouvelle lecture de la Torah. ![]() Chabbat du chant. La section hebdomadaire de la Torah est Bechalla'h. Elle relate la traversée de la mer Rouge par les enfants d'Israël qui entonnèrent à ce moment un chant à la gloire de D. ![]() Chabbat de la fiancée. Ce Chabbat précède la fête de Chavou'ot où nous recevons la Thora que l'on compare à une fiancée. ![]() Chabbat de la vision. Ce Chabbat précède le 9 Av, anniversaire de la destruction des deux Temples. Il est appelé 'Hazon, par le nom de la Haphtara lue ce jour (Isaïe). Le prophète nous met en garde contre nos mauvais agissements qui entraînerons inéluctablement la destruction du Temple et de Jérusalem. ![]() Chabbat de consolation Ce Chabbat est celui qui suit le 9 Av. On y lit une Haphtara du nom de Na'hamou, délivrant un message de consolation après les catastrophes qui se sont abattues sur Israël. ![]() Chabbat où l'on bénit. Chaque Chabbat précédant Roch-'Hodech, nous récitons la Birkat Hahodech, Bénédiction du mois. A cette occasion, on annonce à la synagogue le nouveau mois. Certaines communautés annoncent aussi l'heure du Molad. ![]() Principe du calendrier luni-solaire Les mois de l'année sont des mois lunaires comme le demande la Torah (Exode XII,2) : "Ce mois est pour vous le commencement des mois". Les années sont des années solaires comme il est dit (Deut. XVI,1) : "Prends garde au mois du printemps, pour célébrer Pessa'h". A travers cet enseignement, le Talmud envisage un calendrier fondé sur des mois lunaires d'environ 29 jours 1/2 et des années solaires de 365 jours 1/4. Une année de 12 mois lunaires accusera un déficit de près de 11 jours sur l'année solaire. Pour éviter ce décalage d'où découlerait un asynchronisme entre les fêtes et les saisons, un treizième mois est rajouté pour certaines années, permettant ainsi de célébrer Pessa'h le premier mois du printemps, comme l'indique le second verset. ![]() L'année juive compte 12 ou 13 mois lunaires. L'année de 12 mois est appelée Péchouta, commune, et dure 353, 354 ou 355 jours. L'année de 13 mois est dite Méoubéret, embolismique, et compte 383, 384 ou 385 jours. L'année commune comportant près de 10 jours 1/2 de moins qu'une année solaire, on insère tous les deux ou trois ans, selon un cycle appelé "lunaire", une année embolismique afin de rétablir un synchronisme entre les années lunaires et solaires. ![]() Appelée année Pechouta. C'est l'année de 12 mois lunaires. Elle compte 353, 354 ou 355 jours selon que les mois de 'Hechvan et de Kislev comptent respectivement 29 et 29 jours, 29 et 30 jours, 30 et 30 jours. ![]() Appelée année Me'oubéret. C'est l'année de 13 mois lunaires. Elle compte 383, 384 ou 385 jours selon que les mois de 'Hechvan et de Kislev comptent respectivement 29 et 29 jours, 29 et 30 jours, 30 et 30 jours. Le mois supplémentaire est Adar I. Il comporte 30 jours et précède le mois habituel de Adar. Ce dernier s'appellera alors Adar II. ![]() L'année solaire de référence comporte 365 jours 1/4. C'est celle qui est prise en compte pour le calcul des Tékoufot, des saisons. Conformément à l'avis de Chemouël, l'avantage d'une régularité d'une telle année est évident et suffisamment précis pour les calculs du calendrier. ![]() Unités de temps Les mois sont lunaires et comportent un nombre de jours fixe de 29 ou 30 jours. Ceux de 'Hechvan et Kislev peuvent compter 29 ou 30 jours, selon le type de l'année. Tichri est le premier mois du calendrier juif, tandis que le début de lannée religieuse selon la Thora, est Nissan. Mois hébraïques Mois civils correspondants Tichri 30 j Sept-oct 'Hechvan 29 ou 30 j Oct-nov Kislev 29 ou 30 j Nov-déc Tevet 29 j Déc-janv Chevat 30 j Janv-fév Adar I 30 j (mois supplémentaire éventuel) Adar ou Adar II 29 j Fév-mars Nissan 30 j Mars-avril Iyar 29 j Avril-mai Sivan 30 j Mai-juin Tamouz 29 j Juin-juil Av 30 j Juil-Août Eloul 29 j Août-sep ![]() La semaine comporte 7 jours. Elle commence par dimanche et se termine par Chabbat. Reflet de la Création, ce cycle est invariable et constitue une donnée fondamentale du judaïsme. Les jours sont appelés par la place qu'ils occupent dans la semaine : dimanche, 1er jour, ... vendredi, 6ème jour, samedi, Chabbat. ![]() Le jour comporte 24 heures. Le changement de jour se produit non pas à minuit, mais à la tombée de la nuit (Genèse I, 5) : "Il fut soir, il fut matin, un jour". C'est le moment où s'effectue le changement de date, le début du Chabbat ou d'un jour de fête. Cependant, par convention, à seule fin des calculs du calendrier, et sans égard aux saisons, ni aux latitudes des régions considérées, nos Sages ont fixé des durées de jour et de nuit fictives égales à douze heures. Ils ont situé le début de la nuit à 18 heures, le soir, et le début du jour à 6 heures du matin. ![]() L'heure est celle de la montre, cest-à-dire 60 minutes ou 3600 secondes. Cette heure est utilisée pour tout ce qui relève du calendrier. Elle est divisée en 1080 parties : c'est le 'helek ou 'halakim au pluriel. Ce n'est pas l'heure saisonnière sur laquelle sont basées de nombreuses pratiques du judaïsme à cause de sa fluctuation en fonction des saisons et des pays. Rappelons que l'heure saisonnière du jour est la division du jour naturel (du lever au coucher du soleil) en 12 parties égales et l'heure saisonnière de la nuit est la division de la nuit en 12 parties égales. Pour tout ce qui relève du calendrier, c'est donc de l'heure de la montre qu'il s'agit. ![]() Les minutes et secondes n'existent pas dans le calendrier hébraïque. Toutefois, uniquement par commodité, on a recours quelques fois à ces unités pour exprimer un temps. ![]() 'Helek signifie partie ('Halkim au pluriel). C'est la subdivision de l'heure en 1080. Cette fraction de temps permet des simplifications de calcul car ce nombre est divisible par 2, 3 4, 5, 6, 8, 9 10 etc. De plus, le 'hélek est une unité de temps élémentaire permettant d'exprimer la lunaison en un nombre entier d'unités. Toutes les opérations nécessaires à l'établissement du calendrier hébraïque se feront donc en nombres entiers, sans erreurs d'arrondi possible. ![]() Notions spécifiques au calendrier Le premier jour du mois, appelé Roch-Hodech, littéralement "tête du mois", correspond à l'apparition de la nouvelle lune. Ces jours ne sont pas chômés. Aujourd'hui, le Roch-'Hodech résulte du calcul astronomique des lunaisons. Roch-Hodech dure 1 ou 2 jours selon que le mois finissant compte respectivement 29 ou 30 jours. Lorsque Roch-Hodech comporte 2 jours, le premier jour est le 30 du mois précédent et le deuxième le premier jour du nouveau mois. (Exode XII, 2; Nombres XXVIII, 11) Roch-'Hodech de Tichri est particulier, c'est Roch-Hachana et dure deux jours, le 1 et 2 Tichri. ![]() Le Molad ou engendrement, est l'instant précis où la lune se renouvelle. Le Molad est défini comme étant le moment théorique moyen calculé de la conjonction de la lune et du soleil. La lune est complètement invisible. Il intervient à intervalles réguliers tous les 29 jours 12 heures 793 'halakim ou 765 433 'halakim. Le calcul du Molad est essentiel pour l'élaboration du calendrier hébraïque car il détermine le Roch-'Hodech. Le Molad de Tichri permet de fixer Roch-Hachana, le début de l'année juive. ![]() La Tékoufa (Tékoufot au pluriel) est un moment précis de l'année en rapport avec le cycle annuel du soleil (équinoxe, solstice). Le terme Tékoufa signifie aussi "saison". Basées autour d'une année solaire de 365 jours 1/4, conforme à l'avis de Chemouël, les Tékoufot servent de point de repère à notre calendrier luni-solaire. Il en existe quatre. Elles sont distantes les unes des autres par un trimestre solaire de 91 jours 7,5 heures (365j 6h / 4). Les Tékoufot coïncident généralement avec le mois dont elles portent le nom. Elle sont appelées : Tékoufa de Tichri, Tékoufa de Tévet, Tékoufa de Nissan et Tékoufa de Tamouz. Celle de Nissan est la plus importante. Elle intervient au printemps et sert de référence au calcul du cycle solaire. ![]() Il existe 14 types d'année. Trois critères définissent complètement une année : 1 - Le premier jour de l'année, Roch-Hachana. 2 - Les jours des mois de 'Hechvan et de Kislev, 29 ou 30. 3 - Année commune ou embolismique. Ce troisième critère entraîne le premier jour de Pessa'h. Nos sages ont affecté un sigle à chacun des 14 types d'année : Sept sigles pour les années communes et sept sigles pour les années embolismiques. La première lettre désigne le jour de Roch-Hachana. La seconde lettre indique les mois de 'Hechvan et Kislev, 29 ou 30 jours. La troisième lettre désigne le premier jour de Pessa'h. Années communes Années embolismiques hcb Ba Cha H 355 jours zcb Ba Cha Z 385 jours gub Ba 'Ha G 353 jours hub Ba 'Ha H 383 jours hkg Ga Ka H 354 jours zkg Ga Ka Z 384 jours ach Ha Cha A 355 jours gch Ha Cha G 385 jours zkh Ha Ka Z 354 jours auh Ha 'Ha A 383 jours gcz Za Cha G 355 jours hcz Za Cha H 385 jours auz Za 'Ha A 353 jours guz Za 'Ha G 383 jours ![]() Une série est une suite de 19 types dannées consécutifs. Il nexiste que 61 possibilités de combinaisons de types dannées organisées dans un ordre cohérent. ![]() Cycles Appelé Ma'hzor Katane, cycle court. C'est un cycle de 19 ans dans lequel 12 années sont communes (12 mois) et 7 années sont embolismiques (13 mois). Les années embolismiques sont insérées tous les 2 ou 3 ans de sorte à faire perdre l'avance prise sur les années solaires. De cette manière, les fêtes sont célébrées toujours à la même saison et en particulier Pessa'h que la Torah demande explicitement de célébrer au Printemps : "Garde le mois du printemps, pour célébrer Pessa'h" (Deut. XVI, 1) A l'intérieur d'un cycle lunaire, les années 3, 6, 8, 11, 14, 17 et 19 sont embolismiques( 13 mois). Les autres sont communes (12 mois). Le cycle lunaire compte 235 mois lunaires. ![]() Appelé Ma'hzor Gadol, cycle long, c'est un cycle fictif de 28 ans, en rapport avec la métaphysique de l'astre solaire, retenu par les Docteur du Talmud (Talmud Berkhot 59b). L'année solaire retenue pour les calculs est de 365 jour 1/4, c'est-à-dire 52 semaines entières et 1 j 1/4. Lorsqu'on cumule l'excédent aux semaines (1j 1/4) de plusieurs années consécutives, on retrouve un nombre entier de semaines au bout de 28 ans. (Voir Birkat Ha'hama) Lorsque tous les 28 ans, le Tékoufa de Nissan intervient un mercredi à la première heure, nous entrons dans un nouveau cycle solaire. Le soleil se trouve dans la même configuration mathématique que celle qu'il avait lors de sa création. ![]() C'est l'année sabbatique. La Chemita apparaît tous les 7 ans. La Chemita est aux années ce que le Chabbat est à la semaine : 6 jours tu travailleras dans un cas, et 6 ans tu cultiveras ton champ dans l'autre. La septième, tu laisseras la terre en jachère et les fruits qu'elle donnera seront à tous. ![]() Cest lannée du jubilé que la Torah demande dobserver tous les 50 ans. Cest le retour des terres à leurs propriétaires initiaux. Selon les avis, cette année coïncide avec la première année du cycle Chemita suivant ou cest une année blanche; les nouveaux cycles démarrant la 51ème année. (Lévitique XXV, 8) ![]() Divers Appelé aussi Kiddouch Levana, sanctification du mois. Dans la première quinzaine de chaque mois, alors que la lune est montante, nous récitons une prière, debout sous le ciel, à la vue de la lune. Nous rendons à cause de D. qui manifeste Sa Puissance et Sa Sagesse dans la marche régulière des astres. ![]() Les astres ont été crées le quatrième jour de la Création (Genèse I,17), c'est-à-dire un mercredi. Au seuil d'un nouveau cycle solaire, c'est-à-dire lorsque la Tékoufa de Nissan tombe un mercredi à la première heure, nous récitons la Birkat Ha'hama, Bénédiction du soleil. ![]() Appelé Séphirat Ha'omer. Supputation de 49 jours qui constituent 7 semaines entières, à partir du deuxième jour de Pessa'h jusqu'à Chavou'ot. Le terme 'Omer signifie la mesure d'orge que l'on apportait au Temple, dès le deuxième jour de Pessa'h. (Exode XXIII, 15; Lév. XXIII, 15,16) D'autres part, la période du 'Omer fut témoin de nombreux malheurs dans l'histoire du peuple Juif. On a la coutume de ne pas célébrer de mariages ou autres festivités pendant la période du Omer, selon les communautés. ![]() Appelé Chéélat Guéchamime, demande de pluie. Ce texte est dit dans la prière de la 'Amida durant l'hiver. En diaspora, ce texte est lu à partir du 60 ème jour après la Tékoufa de Tichri. Celle-ci étant basée sur l'année solaire, la Chéélat Guéchamime est dite invariablement le 5 décembre, ou le 6 décembre si le millésime de l'année juive est divisible par 4. La Chéélat Guéchamime est dite toujours le 7 Hechvan en Erets Israël. ![]() Signifie prière pour la rosée. Une prière particulière est instituée le premier jour de Pessa'h c'est-à-dire au début du printemps. ![]() La Thora est divisée en 54 Parachiot (pluriel de Paracha). Chacune d'elle est lue le Chabbat, à la synagogue. Le Chabbat coïncidant avec une fête, on y lit un passage relatif à la fête et non la section hebdomadaire. Compte tenu de la longueur même de l'année, commune ou embolismique ainsi que des jours de fêtes, le nombre de Chabbatot "ordinaires" de l'année peut varier entre 47 et 54. On procède donc au jumelage de certaines Parachiot selon une règle bien établie, de façon à terminer le cycle annuel de lecture le jour de Sim'ha Torah. De plus, la règle de répartition des Parachiot est différente en Israël du fait du nombre de jours réduits pour les fêtes de Souccot, Pessa'h et Chavou'ot. ![]() La Haphtara est un passage choisi dans le livre de Prophètes en rapport avec la lecture hebdomadaire de la Thora, que lon lit chaque Chabbat. ![]() Evénements de la vie Généralement, chacun connaît sa date de naissance civile. Il est de coutume de célébrer sa date de naissance hébraïque. A partir de sa date de naissance civile, on détermine la date hébraïque correspondante. Cette date reste toujours valable. La date civile qui lui correspond est réactualisée chaque année. ![]() La date hébraïque d'un décès est importante. En effet, l'anniversaire du décès, appelé Hesguer, est commémoré chaque année par les proches du défunt. La date civile correspondante à la date du décès est réactualisée chaque année. ![]() Majorité religieuse, littéralement "fils des préceptes" (de la Torah). Le garçon atteint sa majorité religieuse à 13 ans révolus. Il est alors Bar-Mitsva. Il devient responsable de ses actes devant D. et devant les hommes. Cet anniversaire est fêté avec faste. Il est de coutume que le garçon Bar-Mitsva lise la section de la Torah, le Chabbat qui suit sa majorité, il participe aux offices religieux de la même manière qu'un adulte. La fille atteint sa majorité à 12 ans révolus, elle est Bat-Mitsva. Seule la date hébraïque de naissance est prise en compte pour déterminer l'âge d'un enfant. ![]() Correspondance civile-hébraïque Les débuts des années civiles et hébraïques ne correspondent pas. L'année juive commence avec Roch-Hachana dans la première quinzaine de septembre. Tandis que le 1er janvier tombe généralement en Kislev. De plus, le millésime de l'année hébraïque compte 3760 années de plus que l'année civile. L'année civile est exclusivement solaire. Or le calendrier hébraïque, grâce à l'année embolismique, se synchronise tous les 19 ans sur les années solaires. par conséquent, la correspondance entre une date hébraïque et une date civile est la même tous les 19 ans (à un ou deux jours près). © Copyright - Roger Stioui - Le Calendrier Hébraïque - Paris 1999 Cette page a été saisie par l'hebdomadaire de la communauté juive de France 'Actualités juives'. Texte de Roger Stioui. |